Prendre une veste sur l'UTMB® 2018 !
- Christophe
- 25 sept. 2018
- 13 min de lecture
Dernière mise à jour : 19 déc. 2021
Après deux Diagonales des Fous sur l’île de la Réunion en 2016 et 2017, j’avais envie de faire redescendre le thermomètre de quelques degrés d’autant que j’avais acquis les points ITRA requis pour prétendre au tirage au sort d’un autre mythe : l’UTMB.
C’est donc en janvier dernier que j’apprends que ce sera pour cette année après un tirage au sort positif. Au menu : 171km à parcourir pour 10000m de dénivelé positif à travers la France, l’Italie et la Suisse. Un départ et une arrivée au coeur de Chamonix et des conditions climatiques qui peuvent être très différentes d’une édition à une autre. Durant la semaine et avant le départ de l’UTMB, une série de courses est organisée : PTL, MCC, YCC, CCC, TDS, OCC et toute la ville vit au rythme du trail.
J’organise donc la saison en fonction mais il faut bien reconnaître que c’est complexe quand tu habites en bord de mer loin de tout sommet. Je passe le mois de décembre sur le VTT puis je monte progressivement en puissance au niveau des distances de trail, tout ça entrecoupé du Marathon de Paris en avril dernier.
Fin juin, les choses sérieuses commencent avec un premier bloc (enchaînement du Trail Roc la Tour 54km avec le half du Chtriman, une semaine plus tard). J’augmente le volume à raison d’une dizaine d’heures par semaine durant l’été. Les pros en font 32, les gens qui bossent trois fois moins ... La préparation se conclue par un deuxième bloc de six sorties de 2h avec dénivelé durant les vacances par temps très chaud ; entre J-21 et J-15 avant de laisser place à la période d’affutage.
Welcome Chamonix !
Mercredi 29 août , direction les Alpes ! Après un vol Hop Lille/Lyon et deux heures de route, j’arrive à Chamonix sous le soleil avec mes 35 kilos de bagages... C’est magnifique, des dizaines de parapentes survolent la ville et la vue sur le Mont Blanc enneigé est juste extraordinaire.
A peine le temps d’apprécier que le ciel se couvre et la pluie s’installe. Après avoir pris mes quartiers dans l’appartement gentiment prêté par Olivier, un ami de Lionel Deroi, je me balade en ville pour profiter de l’ambiance. L’appart est idéalement situé, dans un coin calme à 10 minutes à pied du départ. Ce qui me frappe le plus dans les rues c’est le côté cosmopolite. Plus de 100 nationalités sont présentes et notamment d’importantes délégations chinoises et américaines. Les douleurs psychosomatiques font leur apparition avec un genou douloureux.
Le jeudi, la pression monte un peu plus avec le retrait des dossards. Le contrôle du matériel et le passage des différents filtres se passent sans encombre. Je retrouve ensuite Rémy Hurdiel, un pote chercheur à l’Université du Littoral et qui fait partie de la commission médicale de l’UTMB. Il réalise, chaque année, une étude sur le sommeil avec l’aide d’une armada d’étudiants. Rémy m’avait d’ailleurs judicieusement conseillé pour ma première Diagonale en 2016 sur la stratégie sommeil à mettre en place.
La douleur au genou a laissé place à de vives douleurs dans les hanches qui sont probablement une traduction d’un stress que je ne ressens pourtant pas trop. Il me faudra un passage dans les mains d’un kiné et d’un osthéo pour me détendre non sans avoir passé, entre-temps, trois heures à préparer mon sac de course et mon sac d’allégement que je retrouverai à Courmayeur.
Time to race ...Vendredi 31 août, 14h30, j’ouvre les yeux après avoir tenté en vain une dernière sieste. A défaut de sommeil, je suis reposé et zen. Sauf que quand j’ouvre le volet, il pleut averse et quand j’ouvre le téléphone le SMS de l’organisation est alarmant... « UTMB Dégradation météo: mauvais temps jusqu'à samedi après-midi, très froid, vent, température ressentie -10 ° C (14 ° F). Kit grand froid indispensable ». Mamannnnnnnnnnnnnnnn !
J’ajoute le kit grand froid dans mon sac et je file chez Ravanel m’acheter la veste Gore-Tex qui me faisait de l’oeil depuis mercredi. Bien m’en prendra... Pas moyen de trouver un poncho dans les commerces dévalisés, je m’adapte donc en me glissant dans un sac poubelle histoire de rester sec le plus longtemps possible. Bref, après ce coup de speed et avoir déposé mon sac d’allégement, j’arrive sur la ligne seulement 30 minutes avant le départ alors que je pensais y aller beaucoup plus tôt pour voir les stars. Je me retrouve au milieu de la nasse et par chance juste à côté de Rémi Ultra-Trail, dont j’avais fait la connaissance sur l’AMT 2016 et la Diagonale 2017. On savoure ce moment magique.
Chamonix, vendredi 31 août 2018, 18h. Les notes de Conquest of Paradise de Vangelis retentissent et un guitariste électro apporte sa touche. Ça fait des années que j’assiste à cette scène sur le live mais que c’est bon de le vivre de l’intérieur, ça donne des frissons. Les écrans géants nous montrent Kilian Jornet, Jim Walmsley, Xavier Thevenard, Tim Tollefson et les autres stars en première ligne. L’édito de Nature Trail de ce mois-ci résume bien la discipline en expliquant que c’est l’un des rares sports ou le quidam vit la même compétition, la même expérience que l’élite mondiale. Et voilà le décompte qui commence...
Top départ. Nous sommes serrés comme des sardines, on se croirait en plein cœur d’une bande de carnaval, les vapeurs d’alcool en moins. Il me faut bien trois minutes avant de pouvoir entreprendre quelques foulées car les rues de Chamonix sont vraiment étroites. Qu’à cela ne tienne la ferveur du public nous porte et c’est grisant.Cap sur les Houches pour 8 premiers kilomètres roulants. Devant un bar, j’aperçois deux charmantes blondes qui nous tendent justement des blondes bien fraîches mais je suis trop concentré pour tomber dans le guet-apens !Après quelques kilomètres, Groux Alex et Michel Sautiere, les deux dunkerquois de l’aventure me rattrapent. On discute quelques kilomètres et je les perds au niveau des Houches, ils termineront en 41 et 46h, 100% de réussite pour les coureurs de la côte. Au 8e kilomètre nous attaquons l’ascension du Déléveret, le premier sommet. Sur le bord du chemin, le champion Antoine Guillon et son épouse nous encouragent. J’adore cet athlète discret mais au palmarès impressionnant et que j’ai eu la chance de rencontrer sur la Diag.
Je ne sais pas si c’est un ravitaillement officiel ou pas, mais on nous propose ensuite des bonbons Haribo en pleine ascension. Je résiste encore !
Après le Déléveret nous plongeons jusque Saint Gervais (21e km) en descendant des pistes de ski. Le jour se couche, il est temps de sortir les frontales. Je prends mes repères sur le ravitaillement. La routine sera quasiment toujours la même : 2 ou 3 tucs (pour le sodium), un verre d’eau pétillante (minéraux), une soupe avec du vermicelle (hydratation, sodium, glucides), 2 abricots secs ( glucides index glycémique bas), 2 ou 3 morceaux de banane (magnésium, potassium, vitamines), un max de pastèque (hydratation, anti-oxydants, vitamines) et parfois un fond de coca ou un morceau de pain. La pluie redouble alors je m’abrite sous un porche le temps de me couvrir un peu car le froid tombe. Je sors aussi mon arme secrète, un sandwich jambon-beurre qui fera beaucoup d’envieux !
La portion suivante jusqu’aux Contamines (31e km) est constituée de faux-plats roulants. Je rencontre Vincent Gaudin, youtuber traileur, avec qui nous discutons sympathiquement quelques minutes. La foule est hyper-dense à l’approche du ravitaillement. On se croirait sur le Tour de France dans l’étape de l’Alpe d’Huez car nous ne voyons même pas le chemin qui s’ouvre à notre approche. Sans transition, il s’en suit des premières foulées solitaires à l’approche de Notre Dame de la Gorge, un site mystique avec une succession d’une quinzaine d’oratoires avant d’aboutir à une chapelle. Son origine est obscure mais néanmoins très ancienne. Elle marque le début du 1er gros morceau de l’aventure : la montée vers la Croix du Bonhomme via la Balme puis le Col du Bonhomme. Je me cale sur un rythme cool et je double des concurrents à la pelle. Selon live trail, j’ai gagné 300 places entre Notre Dame de la Gorge et la Balme (39ekm). Les pourcentages de pente augmentent ensuite et je stabilise tout ça d’autant que la fin du col est redoutable. J’aperçois la neige pour la première fois sur le côté et les températures ont sacrément chuté. J’enfile tant bien que mal de plus gros gants.
Je comprends vite qu’il ne vaut pas s’attarder en haut des cols et j’entame la descente glissante vers les Chapieux (50e km). Là-bas, tous les coureurs passent au contrôle du matériel obligatoire. Rien à déclarer ! En entrant dans le chapiteau, j’ai le plaisir de retrouver le sourire de Clara Lemaire que j’ai entraîné en voile pendant des années et qui fait partie des étudiants qui mènent l’étude sommeil. Nous discutons quelques instants pendant que je mange et hop c’est reparti pour l’ascension du col de la Seigne qui n’a finalement pas grand chose à envier au col du bonhomme. Au sommet, le bénévole nous accueille avec un chaleureux « bienvenue en Italie » qui contraste avec le froid glacial.
La descente nous amène au lac Combal (65e km). J’ai vu de nombreuses images magnifiques de cet endroit au levé du jour mais je ne profiterai pas du panorama car il fait toujours nuit. Ce sera finalement au sommet de l’arrête du Mont Favre que la magie opère. Le jour se lève, la météo s’éclaircit un peu et le Mont Blanc est là, si proche et majestueux. L’atmosphère est lunaire avec des pierres partout et une sorte de « capsule spatiale » qui permet aux bénévoles de se relayer.
Je suis bien physiquement et j’en profite pour savourer cette vue inouïe. Un peu trop car à force de regarder le paysage, je butte sur un pierrier. En tentant d’esquiver la chute, j’étire brutalement ma cuisse droite. Aïe... Sur le plat, je ne ressens pas la douleur mais dès que je passe en excentrique en descente ça tire, surtout lorsque la pente est raide. Ce sera comme ça jusque Chamonix. Sur les 4km qui séparent le Col Chécrouit (74e km) de Courmayeur (78e km), je perds 46 places ! Comme dirait Tabatha Cash, il n’y a que le train qui ne m’est pas passé dessus...
A Courmayeur, j’en profite pour changer de chaussures, avaler quelques pâtes avant de repartir pour la montée vers Bertone. Sauf que j’ai oublié de remplir mes softflasks. Un peu plus loin, je trouverai une fontaine qui me permettra de rattraper ma boulette. J’apprends que la légende Kilian Jornet a abandonné comme bon nombre de favoris. Je fais ensuite la connaissance de Frédéric, un trailer du Creusot, bien sympa qui me fait remarquer que nous sommes sur une portion commune au Tor des Géants (course 330km) comme le souligne le marquage au sol.
Il me sort d’une léthargie naissante en me donnant un joli tempo pour atteindre le refuge (83e km). Selon la littérature et les vidéos « inside » que j’ai pu voir, il y avait ensuite une portion relativement plate de 12km qui nous menaient jusque Arnouvaz (95e km). Grosse arnaque ! Il n’y a que quelques hectomètres de plat sinon ça reste quand même très technique. La plupart des photos et vidéos que l’ont peut voir sont réalisées sur des portions qui semblent plutôt roulantes mais très rarement dans les zones techniques ou dans les fortes pentes. L’air de rien, je ne suis pas mécontent d’arriver à Arnouvaz même si la pluie a refait son apparition depuis le refuge Bonnati.
La montée du grand col Ferret, réputée la plus difficile, est très raide mais je suis plutôt en forme et elle se passe bien pour moi. De toute façon, vu le vent glacial qui est monté, il ne faut pas traîner en chemin. Le seul petit « hic » et c’est le cas de le dire, c’est que j’attrape le hoquet pendant un bon quart d’heure et que ça reviendra à 9 reprises jusqu’à la fin de course... Ça m’irrite la gorge et comme on ne peut remplir nos flasks qu’avec de l’eau glaciale sortie des tuyaux ça ne me soulage pas vraiment... Au sommet, c’est crytohérapie au naturel ! Il y a au moins 50km/h d’un vent glacial.
Le début de descente sur la Peule n’est pas trop raide et j’arrive même à gagner quelques places. Par contre ; la suite jusque la Fouly est bien plus hard et j’ai le droit à un joli coup de barre. Je me traîne jusqu’au ravito (109e km). Le moral en prend un coup. Alors que je me jette sur le buffet, j’entends une voix connue ; je tourne la tête et c’est la marque Crosscall qui diffuse les vidéos d’encouragement de nos proches. Mes enfants, ma femme, mes parents, mes amis de tous horizons dont la Team Gravelines Trail m’ont laissé une douzaine de vidéos d’encouragement. Je suis ému mais il y a tellement de monde autour que je contiens un peu mes émotions. Quelques mètres après la sortie du ravitaillement, je me retrouve seul sur un single et, là, toutes les images remontent d’un seul coup, je pleure d’émotion... Ce n’était pas à l’ordre du jour mais, c’est encore plus sur, je ne lâcherai rien !
Autant dire que j’arrive en Suisse (Switzerland), à Champex-Lac (123e km) sans trop de difficultés pour le dernier gros ravito avec plats chauds. J’aurai bien dormi à cet endroit mais c’est la foire d’empoigne, il y a trop de monde, trop de bruit. Je fais un petit “live facebook” pour rassurer tout le monde, je me restaure et je repars direction la Giète en me disant que normalement les trois dernières montées ne sont pas les plus dures.Grave erreur, elles ne sont pas les plus longues mais elles sont super raides et la fatigue n’aide pas. Du côté des coureurs c’est la cour des miracles. Alors que la nuit tombe, je croise un athlète qui court en canard à cause d’irritations dues à son cuissard. Un plus loin, un autre penche de 45° sur la droite suite à une chute, je ne sais même pas comment il arrive encore à avancer comme ça. Du coup, je me sens super frais et je grimpe rapidement vers la Giète malgré des pourcentages qui piquent. Quelle n’est pas ma déception quand je crois que le bruit des cloches m’annonce l’approche du ravitaillement mais qu’en fait c’est un troupeau de vaches. La descente n’est pas sensationnelle d’autant que les petites hallucinations s’accélèrent. Les pierres se transforment en humain, les morceaux de bois en serpent...
J’arrive donc à Trient (140e km) avec la ferme intention de dormir un peu. Je m’assieds à une table, je mets l’alarme du portable et je demande gentiment à une personne qui fait l’assistance d’un coureur de me réveiller dans 15mn. Sauf qu’il y a deux gros problèmes : il fait super froid ce qui me fait frissonner et il y a un animateur survolté qui se lâche au micro. J’ai à peine fermé l’oeil deux minutes que c’est l’heure du réveil... Je mets un manche longue en plus, je prends l’unique gel que je consommerai durant la course et j’attaque la montée vers les Tseppes en mode robot. Ça passe bien sauf qu’en descente je misère quelque chose de grave ; c’est la débandade. Je descends à 3.3km/h et je perds de nouveau une cinquantaine de places. Je croise un troupeau de chèvres qui dort paisiblement à flanc de rocher, je les envie.
J’hésite à dormir à Vallorcine (150e km) car c’est beaucoup plus calme mais finalement je ne m’attarde pas en me disant que ça doit passer pour les 20 derniers kilomètres. Quelques hectomètres plus loin, je regrette déjà mon choix tellement je n’arrête pas de bailler. J’hésite à faire demi-tour mais je n’arrive pas à m’y résoudre alors j’y vais aux forceps. Rien à faire je suis extrêmement fatigué alors je me pose debout sur les bâtons pour faire une micro-sieste mais un autre concurrent me ramène à la raison. « Ne fais pas ça, tu vas prendre froid ! » me dit-il. Je me mets trois claques et je repars en focalisant sur l’arrivée. Think Positive Attitude ! Ces images me redonnent de l’énergie et finalement ça repart. Alors que la température est hyper fraîche, nous croisons un coureur allongé sous sa couverture de survie et qui a mis son panneau « sieste en cours, ne pas déranger », que l’organisation nous a fourni... Rémy me racontera plus tard qu’un concurrent a été retrouvé avec 33.5 de température corporelle ! J’ai ensuite quelques soucis avec ma frontale. J’ai malencontreusement cassé le câble qui permet de déporter la batterie dans le sac pour ne pas la porter sur la tête toute la course et comme je ne suis pas super lucide je vais mettre quelques minutes à gérer l’affaire.
Compte-tenu des risques d’éboulement de pierres qui ont causé la mort d’un randonneur récemment, l’organisation a décidé de nous supprimer le dernier sommet vers la Tête aux Vents en le remplaçant par un parcours alternatif de même longueur, moins haut mais très très technique. Nous traversons une forêt et le terrain est rempli de racines et de pierres hyper glissantes. Ma souplesse légendaire ne joue pas en ma faveur et je prends vraiment cher par rapport aux autres concurrents bien plus agiles.
Avant d’arrivée au ravitaillement nous terminons l’ascension sur une piste de ski alors que le jour se lève. C’est bon pour le moral.
J’arrive donc tant bien que mal à la Flégère et ça commence à sentir sérieusement l’écurie. La vanne de dopamine commence à s’ouvrir. Il reste huit kilomètres de descente que je vais savourer quelque chose de grave. Au fil des kilomètres, les chemins s’adoucissent et nous voilà arrivés en ville. J’entends une voix qui m’appelle par mon prénom, c’est Luigi alias Nelly Défosnotes ; on échange quelques instants et il filme mes dernières foulées. C’est super sympa de sa part d’autant que, comme moi, c’est un windsurfer-trailer.
L’arche approche. Je m’amuse à accélérer pour finalement couper cette ligne mythique après 39h08 de course (629e/2561 partants/1778 finishers pour 783 abandons. Je suis 199e français). Clara et Rémy m’attendaient aussi sur la ligne ! Mais qu’est-ce que c’est bon !
Rémy me rappelle qu’il faut que je récupère la fameuse veste finisher que j’allais oublier. Sa laideur n’a d’égal que sa valeur sentimentale ! Quelques instants plus tard, Lucie, Quentin et leur famille me rejoignent alors que je me transforme progressivement en loque épuisée... Ils ont fait deux heures de route pour me voir, c’est super touchant !
Epilogue : La bonne surprise c’est que hormis les pieds gonflés et engourdis pendant 48h, les douleurs musculaires ont disparu en à peine 24h. Sur la balance, j’ai retrouvé mon poids d’ado : 69.7, soit 3 kilos de moins qu’avant la course ! Autant dire que j’enchaîne les festins après des semaines à surveiller ma ligne.On me demande souvent quel sera le prochain défi. J’essaie, pour l’instant, de ne pas oublier que, pendant la course, je me suis promis des dizaines de fois de ne plus replonger. J’ai quand même bien quelques idées, toutefois plus raisonnables telles que le Marathon de Miami... Au mois d’octobre, je me rendrai aussi à la Réunion pour soutenir Sylvain, Guillaume (Diagonale) et Yansé (Mascareigne). Le tirage au sort de la Mascareigne n’ayant pas voulu de moi et les billets étant réservés, j’en profiterai pour faire des randos à leur rencontre !
En guise de bilan, j’ai vraiment pris du plaisir durant la première partie de la course car l’expérience m’a appris à ne pas m’emballer. Sur la deuxième partie, c’est beaucoup plus alternatif mais il faut bien reconnaître que la météo complexe n’a pas beaucoup aidé.“Je suis invaincu face à Kilian Jornet et à Jim Walmsley !”, ça passe bien en fin de soirée non ? 📷:-) Par contre, “je me suis fait battre par trois V3”; ça remet les pieds du terre 📷:-) Vive le trail et merci à toutes celles et ceux qui ont apporté leur touche dans cette aventure que ce soit au quotidien, à l’entraînement, à travers vos soins et conseils, à travers vos encouragements... Vous vous reconnaîtrez ! Vous êtes très nombreux et je sais ce que je vous dois; à chacun ! MERCI mille fois !
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